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Train Ajaccio-Vizzavona : tous les horaires, tarifs et astuces pour randonner en Corse

Je vous ai dégotté le meilleur plan pour randonner en Corse. Et il commence par un train.

12 min
Destinations
6 December 2025 à 18h16

Ce train Ajaccio-Vizzavona est bien plus qu’un moyen de transport : c’est une expérience à part entière, une aventure qui commence avant même d’avoir mis un pied sur les sentiers. C’est la meilleure introduction possible à la montagne corse. Et c’est le moyen le plus simple et rapide pour accéder au camp de base de Vizzavona, porte d’entrée du GR20 et de dizaines de randonnées toutes plus dingues les unes que les autres. On vous a préparé un guide complet pour en profiter, avec les infos pratiques, nos conseils et bonnes adresses. Lien en bio.

Train Ajaccio-Vizzavona : horaires, tarifs et informations pratiques 🎟️

Vous pensiez que l'aventure commence à la sortie du train ? Faux départ. En Corse, elle démarre dès le quai d'Ajaccio, avec déjà un parfum de dénivelé dans l'air… et une poignée de locaux qui regardent leur montre comme on surveille la cuisson d'un fiadone : approximatif !

Les horaires pour ne pas rester sur le quai

Les vrais savent qu’en Corse, "horaire" rime souvent avec "aléatoire".

  • Environ 4 à 5 allers-retours Ajaccio-Vizzavona par jour – mais on n’est pas au Japon ici.
  • Horaires fluctuants selon la saison : plus fréquent l’été, ambiance grasse mat’ le dimanche.
  • Vérification OBLIGATOIRE la veille sur le site cf-corse.corsica – les horaires changent plus vite qu’une météo au col de Vizzavona.
  • Le premier train du matin, c’est pour les puristes : ambiance café brûlant et front encore froissé.

Astuce : Ne vous faites pas avoir comme moi ce jour où j’ai failli louper le train à discuter biscotti avec un vendeur de canistrelli. Sprint final sur le quai, sac à dos en vrac et regard désespéré du contrôleur. Même les habitués se font piéger…

Le nerf de la guerre : combien coûte le billet ?

Parlons chiffres, sans tourner autour du pot :

  • Prix du billet simple : entre 6 € et 8 € (Oui oui, c’est tout. Même un café-croissant à Paris fait parfois plus mal au portefeuille).
  • Où acheter son billet ?
    • Au guichet d’Ajaccio (si vous aimez faire la queue derrière un groupe en tongs)
    • Directement auprès du contrôleur dans le train (prévoir LA monnaie ; oubliez Apple Pay, on est en montagne là!)
  • Tarifs réduits disponibles pour les enfants ou groupes – détail sur place ou sur le site officiel.

Bon, soyons clair : pour le prix d’un demi-sandwich SNCF, vous vous offrez un travelling panoramique sur des viaducs centenaires et une galerie d’arbres centenaires. Le calcul est vite fait.

Alerte travaux sur la ligne : ce qu’il faut savoir

Attention : ligne en travaux !
La ligne Ajaccio-Bastia fait peau neuve. Des interruptions sont prévues, notamment de novembre 2025 à mars 2026. Avant de boucler votre sac, vérifiez l’état du trafic. Un randonneur averti en vaut deux !

Quelques gares clés pourront être concernées (Albanu, Prunelli…) alors ne jouez pas au héros sans checker l’info officielle avant de partir. Oui, il y a des bus de substitution mis en place mais franchement : autant comparer une soirée polyphonique corse à un karaoké sous PowerPoint…

Le trajet en Trinichellu : 1h15 de spectacle avant la rando ⛰️

Départ d'Ajaccio : premiers tours de roue hors de la civilisation

La gare d’Ajaccio, c’est un carrefour improbable : des citadins dont le costume a connu des jours meilleurs, des randonneurs qui étalent du fart sur leurs bâtons (hors-saison oblige), et toujours ce bruit de valises fatiguées. L’ambiance : un mélange de stress urbain et d’excitation, où certains consultent déjà les cartes IGN alors que d’autres s’accrochent à leur espresso – le tout sous l’œil blasé du chef de gare.

LE conseil que personne ne vous donne mais qui change tout : asseyez-vous CÔTÉ DROIT dans le sens de la marche pour profiter pleinement des panoramas sur la vallée de la Gravona (sinon, c’est pour admirer les talus et votre reflet dans la vitre…). Côté gauche ? Mauvaise pioche, sauf si l’objectif, c’est observer les éraflures du wagon.

Allez hop, on range l’ego et le smartphone dans le sac à dos. Le seul réseau qui compte désormais, c’est celui des rails. Oui, même vos stories TikTok peuvent attendre : ici, la vraie influence se mesure en mètres d’altitude.

Trinichellu rouge et blanc à quai à Vizzavona entouré de pins et du Monte d'Oro en fond

Les paysages à ne surtout pas manquer par la fenêtre

Le train quitte Ajaccio en grinçant comme une vieille mule têtue – et ça monte direct. Les premières minutes sont déjà un test pour ceux qui supportent mal les virages : on attaque l’épingle à cheveux du maquis, entouré par les odeurs de pins laricio chauffés au soleil et de granite humide. Quelques kilomètres plus loin, la vallée de la Gravona s’ouvre franchement, large comme un colosse avant sa sieste.

À droite (toujours ce fameux côté), on plonge sur la rivière émeraude qui scintille entre les blocs – il paraît que certains pêcheurs locaux connaissent ses secrets mieux que leur propre femme… Le train franchit viaduc après viaduc, avec parfois des passages suspendus où même les plus blasés serrent discrètement l’accoudoir. On aperçoit Bocognano, puis Prunelli perché comme un repère pour marmottes insomniaques. C’est le moment où l’on devine au loin l’enneigement tardif sur le Monte d’Oro : portance maximale annoncée pour les vrais chasseurs de pentes.

Fenêtre ouverte (oui, c’est autorisé ici), on se prend en pleine figure cette odeur mixte : immortelle séchée + fougère + résine chauffée = signature olfactive corsicaine authentique.

Et ce bruit métallique des roues sur les rails ? Certains trouvent ça monotone. Moi j’y entends le compte-à-rebours du retour à la vraie vie… Bref, ficchez-moi ça dans votre mémoire sensorielle.

L'arrivée à la gare de Vizzavona : un décor de western corse

Ici finit le bitume civilisé : Vizzavona surgit au bout d’un dernier tunnel noir comme une nuit sans lune. La gare n’a pas changé depuis 1889 (ou presque) : deux quais perdus dans une mer d’aiguilles de pins, une façade défraîchie mais fière comme un vieux guide du GR20. Deux chiens errants dorment toujours là – sauf quand il neige.

Quand on descend, silence total. Juste l’air frais (parfois froid !) des 900 mètres d’altitude et cette impression inutilement solennelle qu’on vient d’arriver « quelque part ». Le parfum poisseux du bitume laisse place à celui des sous-bois – on sent littéralement qu’on quitte le monde normal.

Je me souviens d’un contrôleur – moustache blanche façon Dali corse – qui oubliait régulièrement ses pinces pour expliquer plutôt aux passagers comment « attaquer » la montée vers Bocca Palmente ou éviter les névés perfides du Monte d’Oro. Voilà ce qu’on appelle service public avec supplément âme locale !

« Vizzavona, ce n’est pas un terminus, c’est une promesse. La promesse de l’effort, des panoramas qui se méritent et de l’aventure qui commence là, exactement où les rails s’arrêtent. »

Bienvenue à Vizzavona : que faire au terminus de la montagne ? 🌲

Vizzavona, c’est LE sas de décompression entre deux mondes : celui des randonneurs qui se prennent pour Reinhold Messner le temps d’un week-end, et celui des simples mortels venus chercher un peu d’ombre sous les pins. On ne débarque pas ici par hasard, mais parce que c’est un carrefour mythique — le point de jonction historique du GR20. Pour faire court :

  • Au nord ? Le GR20 version guerrier, caillasse et portance de quadriceps exigée. Direction l’Onda, puis les crêtes granitiques, où la technique prime sur le cardio.
  • Au sud ? C’est plus roulant (enfin… tout est relatif), cap sur Capanelle pour ceux qui veulent allonger la foulée dans un décor boisé avant d’attaquer les bergeries.

Depuis la gare, on a le choix : on file direct vers l’aventure longue durée ou on opte pour une mise en jambes locale. Et croyez-moi, même si vous n’avez pas prévu de traverser l’île en diagonale, Vizzavona régale.

Mes 2 randos préférées à la journée depuis la gare

Bon, arrêtons deux secondes de fanfaronner avec des exploits XXL. Il y a aussi de quoi s’en mettre plein les yeux sans finir en PLS à midi :

Randonnée Niveau Durée A/R Le petit plus de Basile
Cascades des Anglais Facile 2h30 (6 km) Baignade garantie dans une eau qui réveille !
Monte d’Oro (partiel/total) Difficile 5h à 7h Panorama vertigineux sur toute la vallée

Les cascades des Anglais près de Vizzavona – vasques cristallines et forêt paisible

Cascades des Anglais : départ direct depuis la gare, remontée douce dans la forêt puis arrivée sur une série de vasques glacées — ambiance cri strident au moment d’entrer dans l’eau mais franchement immanquable. C’est familial, praticable quasi toute l’année (hors crue) et le pique-nique au bord du torrent vaut tous les rooftops branchés.

Monte d’Oro : là, c’est pour ceux qui aiment sentir leurs mollets brûler. Montée raide dès le départ ; si vous poussez jusqu’au sommet (>2300 m), préparez-vous à une vue qui remet tout à zéro côté ego (et peut-être une petite gelure en bonus selon la saison). Mais même sans viser le sommet, grimper jusqu’à mi-pente offre déjà un panorama qui vaut largement votre sueur.

Où manger et dormir ? Les adresses qui ne déçoivent pas

Soyons honnêtes : le luxe ici, c’est l’altitude et le silence. Mais côté pratique :
- Hôtel Restaurant Le Vizzavona : juste à côté de la gare, chambres avec vue sur les montagnes et restauration corse authentique. Pratique pour finir lessivé et tomber directement dans son lit (testé après orage… j’étais rincé !)
- Restaurant du Chef de Gare : parfait pour engloutir une omelette au brocciu ou refaire le monde autour d’un quart de rosé en terrasse ombragée — service parfois lunaire mais plats généreux.
- Il existe aussi quelques gîtes et refuges dans les alentours immédiats si vous venez en mode puriste ou voulez discuter abri-bivouac avec vos voisins.

Notez bien : trouver une auberge sympa, commander une omelette au brocciu bien crémeuse (avec vue sur sapins géants), puis digérer lentement devant le Monte d’Oro. C’est non négociable.

Questions pratiques (et réponses sans chichis)

Le plus beau trajet en train en Corse, c'est vraiment celui-là ?

Soyons honnêtes, la Corse ne fait rien à moitié : chaque ligne offre du spectacle. La micheline Calvi–Île Rousse ? Oui, c’est joli — mais c’est le train des plages, ambiance transat et serviette mouillée toute la saison. C’est parfait pour ceux qui veulent du sable entre les orteils sans forcer sur le mollet.

Ici, on n’est pas là pour s’extasier devant trois pins parasols sur fond de Méditerranée (même si j’aime bien faire bronzette comme tout le monde). La ligne centrale Ajaccio–Vizzavona, elle, joue dans une toute autre catégorie : tunnels percés à la pioche, viaducs perchés façon grand huit et vue à vous donner envie de réviser la géologie corse. Il y a littéralement plus de dénivelé en une heure ici que dans certaines stations des Alpes pendant tout janvier.

Revenons à l’essentiel : si vous cherchez le vrai cœur de la Corse, il bat au rythme de ce train.

Peut-on embarquer avec son sac à dos de 80L / son vélo / son chien ?

À bord, il est possible d’embarquer :
- 🎒 Gros sac de rando : OUI, c'est la base. C’est même l’uniforme local ; essayez sans et le contrôleur vous fera une blague sur les touristes qui se perdent après 500 m.
- 🚲 Vélo : NON (sauf miracle ou dérogation obtenue un soir de pleine lune). Beaucoup essaient chaque année… peu réussissent. Laissez-le au garage ou tentez un bus spécial vélos (bon courage).
- 🐕 Chien : OUI, avec laisse et muselière si votre toutou dépasse le format hamster. Les chiens catégorisés sont interdits. Conseil d’ami : assurez-vous que Médor supporte les tunnels et ne confond pas vaches corses et peluches géantes.

Comment faire le trajet retour Vizzavona-Ajaccio ?

La procédure est aussi simple que pour l’aller : des trains repartent vers Ajaccio en fin d’après-midi (typiquement autour de 15h30, 18h20…) – timing parfait pour finir une randonnée sans stress ni sprint final. On réserve son billet au guichet ou directement auprès du contrôleur (comptez entre 6€ et 8€ comme à l’aller), puis on profite d’un retour panoramique pour digérer ses courbatures. Intégrez cela dans votre routine : vérifiez toujours les horaires officiels avant votre sortie — on n'est jamais à l’abri d’un petit imprévu insulaire !

Alors, on prend ce train pour Vizzavona ?

Soyons directs : si vous cherchez un prétexte pour remettre à plus tard cette fameuse « vraie aventure », changez de page. Ce train Ajaccio-Vizzavona, c’est bien plus qu’un empilement de wagons bringuebalants, c’est le seul sas de décompression homologué « entrée en montagne corse » et franchement, il n’y a pas meilleur rite d’initiation. Vous voulez sentir ce déclic qui sépare la routine du quotidien du grand air ? Montez à bord. Essayez pour voir, mais gare à l’addiction : ceux qui prennent le Trinichellu reviennent rarement indemnes… ou sobres d’altitude.

Voilà, vous savez tout. Maintenant, le plus dur reste à faire : décoller de votre chaise. Allez, on arrête de lire et on va user ses semelles. La montagne ne vous attendra pas éternellement.
Train Ajaccio-Vizzavona : tous les horaires, tarifs et astuces pour randonner en Corse

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