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George Mallory : biographie, exploits et énigme de l’Everest

En 1924, George Mallory disparaissait à l’assaut de l’Everest. Mais avait-il atteint le sommet ?

10 min
Sports & Activités
13 September 2025 à 2h15

L’alpiniste britannique George Mallory meurt sur l’Everest à l’âge de 37 ans. Son corps ne sera retrouvé qu’en 1999. Mais avait-il atteint le sommet ? Le mystère demeure. Et il est tout sauf anecdotique. On vous raconte pourquoi.

George Mallory : l'alpiniste dont le nom est indissociable de l'Everest

Bon, soyons clair : si on devait inscrire le mot « obsession » dans la neige de l’Himalaya, ce serait sûrement avec une pioche ayant appartenu à George Mallory. L’Everest et lui, c’est une histoire plus collante qu’une semelle Vibram mouillée… Né en 1886 dans le coin perdu (et plat) de Mobberley, Cheshire, Mallory n’a pas grandi entouré de glaciers, mais ça ne l’a pas empêché d’attraper très tôt le virus des cimes. Direction Winchester College puis Magdalene College à Cambridge — oui, un vrai parcours de bon élève british, mais du genre à préférer escalader les murs du campus que lire ses classiques.

Ce qui frappe chez Mallory, c’est cette façon qu’il avait de dévorer la montagne comme d’autres engloutissent leur pudding : sans se demander si c’est raisonnable. Avant même de rêver Everest, il écume les Alpes, se forgeant une technique solide sur les arêtes aiguisées du Mont Blanc et les couloirs imprévisibles du Cervin. Anecdote véridique : à Cambridge, il entraînait ses copains étudiants à grimper sur les toits la nuit — question portance, on repassera pour la sécurité !

"L’aventure n’est pas extérieure à l’homme ; elle est dans l’homme." — G. Mallory

Mallory devient prof d’histoire pour faire plaisir à papa-maman (merci le conformisme victorien…), mais son truc à lui reste clairement d’aller voir ce qui se passe un peu plus haut que les clochers anglais. Fichez-moi ça dans votre to-do avant la prochaine chute de neige : relisez ses lettres à sa femme Ruth – elles puent la passion pure pour la montagne.

Qui était George Mallory ? Premiers pas d'une future légende

Avant Everest ? Ce n’était pas juste un amateur des pubs brumeux ou des chaussettes montantes. Non, Mallory taille sa voie dans les Alpes avec autant d’entêtement qu’il mettra plus tard pour affronter la fameuse Grande Dame Blanche. Dès 1921, il répond présent pour la première expédition de reconnaissance britannique au Tibet. Là-bas, il découvre – en vrai – ce que ça veut dire « brassage en poudre » et « souffle coupé d’altitude ». Mais attention, on parle d’un professeur réfléchi qui ne fonce pas tête baissée dans la première rimaye venue. Sa méthode ? Observer, apprendre des porteurs tibétains et expérimenter chaque épaule herbeuse.

C’est lors de ces campagnes himalayennes que Mallory assoit sa légende auprès des autres grimpeurs : premier humain à passer le cap symbolique des 8 000 mètres lors de l’expédition de 1922 ! On sent bien qu’à force de voir le toit du monde se rapprocher… il n’allait pas s’arrêter là. Homme posé certes, mais déjà prêt à tout risquer pour tenter l’impossible : fouler le sommet absolu.

Pour ceux qui veulent creuser comment on survit au manque d’oxygène ou comment on gère son ego sur glacier : les techniques d’alpinisme en haute altitude, ce sera votre bible !

Portrait réaliste de George Mallory devant l'Everest

La recherche du corps de Mallory : 75 ans après, la découverte qui relance le débat

Bon, soyons clair : en mai 1999, sur la Face Nord de l’Everest, ce n’est pas un banal caillou que Conrad Anker découvre à 8 155 mètres, mais bien le corps presque intact de George Mallory. L’expédition était menée tambour battant par Eric Simonson, flanqué d’un casting international où figurait aussi Jochen Hemmleb – des types obsédés par « l’énigme Mallory et Irvine » au point de fouiller la montagne comme on cherche ses clés dans une neige fondante. Après des jours de prospection, c’est sur un terrain rocailleux et incliné qu’ils tombent sur ce vestige humain exceptionnel.

Site de découverte du corps de George Mallory sur les pentes de l'Everest, montrant les équipements et le terrain rocailleux où il a été retrouvé en 1999.

Le spectacle ? Difficile à décrire sans frisson : Mallory est là, figé dans le temps, visage tourné vers le ciel. Ses vêtements sont partiellement conservés et on distingue encore ses brodequins cloutés – preuve que la haute montagne conserve mieux que le formol victorien… Certains diront que la dignité du sommet s’est incarnée ce jour-là dans cette trouvaille à 26 760 pieds (oui oui, les anglo-saxons comptent encore en pieds !).

Les indices retrouvés sur Mallory : carburant à spéculation depuis 1999

Dans les poches de Mallory ? Un couteau, des lunettes (rangées dans leur étui !), une enveloppe adressée à sa femme Ruth — mais surtout PAS d’appareil photo. Voilà qui agite depuis deux décennies tout ce que l’Himalaya compte de détectives en polaire. Si Mallory avait effectivement atteint le sommet avant sa chute, il aurait probablement pris une photo pour prouver son exploit. Or cet appareil Kodak Vest Pocket reste introuvable.

Autre détail croustillant : ses lunettes étaient rangées quand il a chuté — certains y voient la preuve qu’il descendait dans la pénombre, donc peut-être APRES avoir atteint le sommet. Bref, revenons à nos moutons… ou plutôt à nos bouquetins : tout cela nourrit le fantasme d’un succès suivi d’une descente fatale. Les débats font rage entre tenants de la thèse « vainqueur maudit » et ceux du camp « victime d’un mauvais choix technique sous pression ». Percy Wyn-Harris avait déjà mené des recherches antérieures sans succès ; c’est dire si ce scoop de 1999 a changé la donne.

L'absence totale de l'appareil photo tant attendu chez Mallory comme chez Irvine reste LE point clé du mystère non résolu.

L'héritage glacial de cette découverte pour l’alpinisme contemporain

Ce cadavre gelé n’a pas seulement relancé les paris entre historiens du crampon – il a surtout permis d’éclairer crûment les limites physiques et psychologiques des pionniers himalayens. On comprend mieux aujourd’hui jusqu’où ces types allaient sans Gore-Tex ni hotline satellite : gestion minimale du froid mortel, improvisation sur terrain instable et alimentation hasardeuse façon biscuits secs.

Mais au-delà du sensationnel macabre, ce que la découverte apporte vraiment ? Une réflexion sur la véritable essence de l’exploration alpine : accepter l’incertitude totale, refuser le verdict facile… et continuer à chercher. Le mystère entourant Mallory sert encore aujourd’hui d’étalon aux débats modernes sur l’esprit d’aventure — loin des chiffres GPS ou des records Instagram. Allez hop, on range l’ego dans le sac à dos !

Au-delà de l'Everest : l'impact de George Mallory sur l'alpinisme

Mallory, pionnier de l'approche audacieuse en haute altitude

Bon, soyons clair : on n’est pas face à un simple collectionneur de sommets. Mallory a défini une nouvelle manière d’aborder la haute altitude, tout simplement parce qu’il n’en avait que faire des recettes toutes faites. Pas de Gore-Tex ni de combinaison spatiale – juste une détermination solide et cette obsession d’aller plus haut, plus loin. Son appartenance à l’Alpine Club (le vrai, celui où on entre sur compétences et pas sur followers Insta) lui confère une crédibilité sans faille dans le cercle restreint des grimpeurs d’élite du début XXe siècle.

La technique ? Oui, mais toujours au service d’une vision collective : l’esprit d’équipe primait sur l’individualisme. Endurance hallucinante, improvisation constante (parfois un peu suicidaire vue d’aujourd’hui !) et refus du renoncement même quand tout le monde tremblait à côté… Voilà ce qui faisait la différence. Si la portance du matériel laissait à désirer, la portance du moral était juste hors-norme.

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George Mallory, pionnier himalayen, et alpinistes modernes en contraste

L'esprit Mallory : l'alpinisme comme quête et non comme conquête

C’est là toute la nuance. Mallory ne voyait pas la montagne comme un trophée pour salon bourgeois – il parlait d’exploration intérieure bien avant que les coachs développement personnel soient à la mode ! Sa phrase mythique (« Parce qu’elle est là ») n’a rien d’un slogan creux : elle résume une quête désintéressée, presque naïve, loin du business des records et des panneaux publicitaires plantés sous les sommets aujourd’hui.

Comparons avec 2024… Faut voir le cirque autour du moindre sommet gravi par drone ou en mode « live tweet » ! Chez Mallory, c’était encore le règne du doute, du questionnement profond. La montagne pour interroger ses propres limites – pas pour battre le voisin au chrono.

Pour gratter plus loin cette philosophie rare : La philosophie de l’exploration alpine.

Influence sur les générations futures d'alpinistes : le mythe et la réalité

Là où ça devient franchement fascinant (et un brin agaçant parfois), c’est dans la façon dont le mythe Mallory s’est emballé au fil des décennies. Oui, il a inspiré tous ceux qui se sont lancés à corps perdu contre leur propre peur – mais à force de ne voir que le héros tragique disparu dans la brume, on oublie parfois que l’homme était aussi plein de paradoxes : exigeant avec ses compagnons, parfois borné jusqu’à l’entêtement absurde, mais jamais déconnecté de la passion brute.

"Mallory incarne autant nos rêves que nos contradictions : vouloir tutoyer l’impossible sans autre raison que… tenter le coup."

Mon avis ? On ferait bien de se rappeler que c’est justement son humanité imparfaite qui rend son héritage vital pour nous autres bipèdes modernes en manque de défis sincères. Ce n’est pas (que) pour un mystère en forme de sommet raté qu’on devrait se souvenir de lui – mais parce qu’il osait tout miser sur une passion authentique, quitte à y laisser sa peau.

George Mallory : plus qu'un alpiniste, un symbole de l'aventure humaine

Bon, soyons clair : Mallory est devenu bien plus qu’un simple nom gravé dans la glace. C’est lui qui incarne, encore aujourd’hui, cette soif d’aller voir ce qu’il y a derrière l’horizon – juste parce que « c’est là ». Il n’a pas cherché la montagne pour le prestige ou un titre à coller sur son CV d’enseignant. Non, c’est toute la beauté absurde de l’effort sans récompense autre que le chemin lui-même, cette curiosité rageuse et parfois incomprise qui fait que l’humain se relève encore après chaque tempête.

Anecdote dont je raffole : lors d’une pause sur l’Everest, Mallory aurait confié à ses compagnons que le plus grand risque n’était pas la crevasse ou l’épuisement… mais « de ne jamais essayer ». Voilà le vrai sommet. Parce qu’au fond, ce type-là nous rappelle avec une sévérité affectueuse : c’est pas en restant au parking qu’on verra les chamois !

Silhouette de George Mallory, symbole de l'aventure humaine

Allez hop, on range l’ego dans le sac à dos. À la prochaine cime !

George Mallory : biographie, exploits et énigme de l’Everest

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