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Marco Siffredi : vie, exploits et mystère de sa disparition sur l’Everest

En 2001, Marco Siffredi devenait le premier à descendre l’Everest en snowboard. Un an plus tard, il disparaissait à jamais sur ce même sommet.

18 min
Sports & Activités
16 September 2025 à 10h17

Le 8 septembre 2025 marquera les 23 ans de la disparition de Marco Siffredi. On vous raconte l’histoire de celui dont le mythe plane encore sur la montagne.

Marco Siffredi : l'étoile filante du snowboard extrême, une tragédie alpine sur l'Everest

Silhouette de snowboarder sur l'arête nord de l'Everest au lever du soleil

Soyons clair : il y a ceux qui rêvent devant la carte postale de l’Himalaya et ceux qui balancent leur destin sur les arêtes gelées, là où chaque pas vous rappelle que le mythe n’a qu’un prix – celui du vertige. Marco Siffredi, c’est ce genre de nom qui grince sous les dents des vieux guides en refuge, moitié admiration, moitié incompréhension. Le gamin de Chamonix – oui, celui-là même qu’on disait trop rapide pour être raisonnable – s’est coltiné plus qu’une montagne : il a flirté avec la seule question qui compte vraiment ici-haut. Jusqu’où va l’obsession d’une trace unique ?

Le sommet appelle autant qu’il efface ; la gloire d’un exploit n’est souvent qu’un écho fragile quand le rideau tombe sur le dernier couloir.

Allez hop, on range l’ego dans le sac à dos : aujourd’hui on déterre une histoire de poudre et d’ombre portée, celle d’un type qui a vu dans l’Everest autre chose qu’un bulletin météo ou un listing Strava. Entre panache absolu et disparition sidérante – fichez-moi ça dans votre to-do avant la prochaine chute de neige, parce que certains récits ne vieillissent jamais.

Qui était Marco Siffredi ? Portrait d'un prodige chamoniard

Chamonix, c’est pas juste un décor pour pubs North Face : c’est une marmite où on laisse mijoter les caractères. Marco Siffredi y naît en 1979, au pied du Mont Blanc – et ça, ça vous forge le tendon d’Achille à défaut de vous offrir une enfance calme. Le gamin traîne ses boots sur les moraines avant de savoir vraiment marcher droit, croise des guides qui ont déjà plus d’histoires que de doigts, et absorbe tout ce qui glisse ou s’escalade comme s’il fallait rattraper le temps.

Ce n’est pas un « prodige » façon marketing : il taille sa première descente en snowboard à l’âge où certains font encore du baby-snow, farte ses planches dans le garage familial et développe vite un flair quasi animal pour la neige. On raconte que même les anciens levaient les yeux du Ricard quand ils voyaient passer son ombre dans le couloir, c’est dire.

Anecdote : Un jour de tempête sur le Brévent, alors que même les moniteurs restaient au bistrot, Marco s’est pointé au sommet pour « voir si la portance était aussi nulle qu’on disait ». Il est redescendu couvert de givre mais hilare : déjà insensible au confort et accro à la prise de risque.

Sa relation avec les vieux de la vieille ? Un mélange de défi et d’admiration mutuelle. Certains chuchotaient que ce gosse finirait par faire parler de lui…

Pour décortiquer l’évolution de la discipline où il a brillé : histoire du snowboard extrême

Ses exploits avant l'Everest : une ascension fulgurante

Soyons clair : personne ne débarque sur l’Himalaya par hasard. Avant d’aller chatouiller les corniches himalayennes, Marco aligne des premières dignes d’un carnet de légende. Il coche notamment le Cho Oyu (8201m) à peine majeur : sommet technique, conditions imprévisibles, brassage en poudre façon lessiveuse et portance minimale – mais il laisse sa trace là-haut comme si la gravité avait oublié de bosser ce jour-là.

Shishapangma ? Même topo. Pendant que d’autres se contentent du sommet, lui cherche LA ligne où engager sa vie a un sens précis : couloirs raides, neige fuyante sous la semelle, et cette manière très à lui d’enchaîner virages sans jamais ralentir quand tous freinent. Déjà pionnier dans l’âme : on ne voyait pas beaucoup de splitboards ni d’amis courageux sur ces pentes en 99.

L’Everest, le sommet ultime : une obsession née d’un rêve

Bref, revenons à nos moutons… ou plutôt à nos Yétis himalayens. Pourquoi l’Everest ? Parce que depuis toujours dans sa caboche carburée à l’adrénaline pure, cette montagne n’était pas qu’un chiffre ou un point GPS – c’était LE test ultime. Influencé autant par les récits des anciens que par son besoin maladif de signer une trace unique là où personne n’ose engager ses carres.

Voici ce qui a nourri cette obsession quasi mystique :
- Le besoin vital de laisser l'empreinte la plus folle sur des faces vierges.
- L’influence des pionniers comme Jean-Marc Boivin (parapente depuis le sommet), qui prouvaient que tout restait à inventer.
- L’attirance pour le danger pur, celui qui ne pardonne rien et rend chaque instant intense.
- Le rejet du conformisme montagnard, prouvant qu’on peut écrire autre chose qu’un simple palmarès.
- La quête personnelle du mythe Everest, non pas pour frimer mais pour dialoguer franchement avec l’impossible – jusqu’à s’y brûler.

Ces histoires restent intemporelles car elles oscillent entre génie et disparition totale.

La première descente de l'Everest en snowboard : un exploit légendaire

L'ascension et le choix du couloir Norton

Soyons clair : s’élancer sur l’Everest à pied, c’est déjà assez pour faire trembler les rotules des plus aguerris. Mais choisir le couloir Norton pour une première mondiale en snowboard, fallait oser – et surtout n’avoir aucune allergie à la notion d’engagement. Mai 2001, Marco Siffredi s’élève sur la Face Nord : ambiance Tibet, vent qui gifle, oxygène aux abonnés absents. Le couloir Norton, il ne se contente pas d’impressionner sur les topos : c’est une rampe suspendue autour de 55°, exposée à tous les caprices du climat himalayen. L’option classique aurait été de redescendre par les voies « sages », mais Marco n’était pas là pour compter les crampons dans la neige.

Pourquoi ce choix ? Pour graver sa trace là où personne n’avait encore osé. La Face Nord en 2001, c’est pas Disneyland : neige soufflée par les vents de jet, crevasses prêtes à avaler vos ambitions et séracs menaçants au-dessus du casque. En résumé : vouloir "faire la trace" ici, c'est accepter que chaque virage puisse être le dernier.

Avertissement : Le couloir Norton à l’époque – comme aujourd’hui – exigeait un engagement total. Chute interdite. Orientation hasardeuse et météo imprévisible : bref, terrain réservé aux estomacs bien accrochés.

La descente historique : une trace unique sur la Face Nord

Marco Siffredi descendant la Face Nord de l'Everest en snowboard, traçant une ligne blanche sur la pente immaculée.

24 mai 2001 : sommet atteint, Marco ajuste son board sous le regard de quelques témoins hallucinés (Bertrand Delapierre filmait ; on murmurait même que Jean-Marc Boivin aurait applaudi depuis le cimetière s’il avait pu). Là-haut, il ne reste rien d’autre qu’un souffle court et un silence épais – celui des Alpes mais amplifié par huit mille mètres d’air raréfié.

La descente ? Un trait blanc direct dans l’immense Face Nord. Chaque virage arrache des gerbes de lumière sur cette pente vierge ; éphémère comme une étoile filante dans la nuit himalayenne. Il taille sa ligne sans jamais jouer showman : « Allez hop, on range l’ego dans le sac à dos » – ici, tu respectes la montagne ou tu prends la porte (définitivement). Sa trace disparaîtra avec la prochaine tempête, oui… mais elle a existé.

L’après-exploit : gloire éphémère et échos dans le monde de la montagne

L’annonce fait vite le tour du globe alpiniste : premier ride intégral du couloir Norton en snowboard ! Les magazines spécialisés publient des récits fiévreux ; certains anciens tempèrent (« Trop fou pour durer », grommelaient-ils devant leur fondue). Pourtant, même les sceptiques conviennent que cet exploit sort du lot.

Des reportages TV aux forums obscurs d’internet (déjà !), Marco devient LA référence pour qui rêve grand et raide. Mais il faut être lucide : cette gloire est passagère. Comme sa trace sur cette pente mythique, elle s’efface vite dès que d’autres news viennent saturer nos écrans ou nos conversations en refuge.

La beauté d’une trace unique réside dans son impermanence, ce qui lui confère tout son panache…

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Le retour à l'Everest en 2002 : l'ultime tentative par le mythique couloir Hornbein

La préparation et les motivations de ce second défi

Soyons clair : retourner sur l’Everest après avoir déjà gravé son blaze sur la Face Nord, c’est pas juste une question de palmarès. Marco Siffredi, il voulait plus que la gloire du premier ride. Son obsession ? Le couloir Hornbein. Ce n’est pas un simple itinéraire : dans le microcosme des cinglés du dénivelé, c’est carrément le Graal – une rampe infâme, ultra-raide (55° en haut), où la marge d’erreur se mesure en centimètres et où la portance change de visage toutes les deux minutes.

Pourquoi y retourner ? Parce que pour Marco, tout ce qui compte, c’est d’aller là où « personne n’a osé s’engager ses carres ». En 2001, il avait dû renoncer à Hornbein faute de neige. Pour lui, finir ce projet – ou plutôt cette obsession chronique – c’était donner un sens ultime à sa trace. Pas question de faire dans la demi-mesure ou de s’endormir au coin du feu avec son exploit précédent :
- Le Hornbein était LA ligne vierge, celle qui lui échappait encore.
- Le danger absolu était le sel de sa démarche – ce qu’il cherchait vraiment n’était visible qu’en flirtant avec la fin.
- La légende du couloir (seuls quelques alpinistes l’avaient descendu à ski, jamais en snowboard) ajoutait l’attrait du défi réservé aux rares allumés.
- Son entourage lui disait qu'il devait se calmer, mais bon : c’est pas en restant au parking qu’on verra les chamois !

« Certaines lignes ne peuvent attendre, sinon elles disparaissent… Je préfère tenter l’impossible plutôt que de regarder ma vie défiler depuis un refuge. »

C’est ça qui résume Marco : une quête sans frein pour l’exploit unique, quitte à risquer l’oubli derrière un dernier virage trop engagé.

Le 8 septembre 2002 : le dernier jour de Marco Siffredi

Dimanche 8 septembre 2002. Ambiance lunaire sur le toit du monde : vent glacial, souffle court et horizon saturé d’incertitude. Marco part dans la nuit avec deux Sherpas – Pasang Dawa et Phurba Tashi – qui témoignent plus tard de sa détermination quasi maladive mais aussi de la fatigue accumulée (ascension longue, météo piégeuse). À 14h10 environ, ils atteignent tous ensemble le sommet. Mais alors que les Sherpas veulent redescendre prudemment côté sécurité, Marco regarde vers la Face Nord : il a LE regard du type qui n’a rien à prouver aux autres mais tout à régler avec lui-même.

À ce moment précis ? Aucun spectateur pour applaudir. Juste le vent hurlant autour des drapeaux à prières décolorés et quelques silhouettes éreintées par l’altitude extrême.

Personne ne reverra Marco vivant après ce départ dans le couloir Hornbein – ni trace nette ni cri d’adieu. Juste un vertige persistant chez ceux restés là-haut ou devant leur écran beaucoup trop loin pour comprendre.

Le départ depuis le sommet : le surf aux pieds, face à l'inconnu

Imaginez la scène : sommet nuageux à 8850m, air quasi absent et neige durcie par les bourrasques. Siffredi chausse son snowboard – personne ne pipe mot ; même les Sherpas savent que ce moment dépasse toutes leurs histoires antérieures. Il s’avance vers l’entrée du Hornbein comme on saute dans un gouffre dont on ignore la profondeur réelle.

Langage sensoriel ? Ici tout est bruit mat (crissements sous la semelle), souffle court et vision trouble par manque d’oxygène. Un dernier regard vers les drapeaux tibétains, puis il s’élance… Acte de foi total.

Checklist clé de ce dernier départ :
- Altitude extrême (sommet Everest)
- Fatigue + isolement absolu
- Snowboard fixé malgré les doigts engourdis
- Entrée dans le couloir Hornbein (sous conditions aléatoires)
- Personne pour filmer ou secourir si besoin…
- L’inconnu total comme unique témoin du geste ultime

Le mythe Everest réclame toujours son dû – certains diront que Marco Siffredi a simplement payé comptant le prix exact exigé pour effleurer cette dimension-là.

Le mystère de la disparition de Marco Siffredi : une énigme persistante

Soyons clair : si l’Everest est un mythe, il sait garder ses secrets. Et la disparition de Marco Siffredi dans le couloir Hornbein, c’est la cerise sur le gâteau des énigmes en haute altitude – ni corps, ni équipement retrouvé. Rien que du vent et des questions sans réponse, même pour les montagnards les plus blasés.

Où s'est-il perdu ? Les hypothèses sur sa fin dans le couloir Hornbein

On refait l’enquête à chaque veillée d’hiver : avalanche soudaine, chute dans une crevasse irrécupérable, désorientation fatale après l’épaule herbeuse ? Chacun y va de son pronostic (et franchement, on n’a jamais été aussi peu sûrs de soi). Les expéditions ont tenté des recherches sous le couloir mais l’Everest est champion toutes catégories pour engloutir tout ce qui s’y aventure :

Hypothèse Probabilité Éléments de preuve
Avalanche Moyenne Neige instable, météo dégradée à la descente
Chute (falaise/crevasse) Haute Aucun signe après quelques centaines de mètres
Désorientation Faible Expérimenté + visibilité correcte au départ
Malaise/épuisement Moyenne Fatigue extrême signalée par les Sherpas

Bref : pas de réponse définitive, seulement cette certitude amère que la mort rôde partout dans ces couloirs gelés.

L’absence de corps : pourquoi Marco Siffredi n’a jamais été retrouvé ?

C’est simple et radical : l’Everest, c’est trois plans inclinés et mille pièges mortels. Entre les crevasses béantes qui dévorent tout – matériel comme souvenirs –, les avalanches qui reconfigurent la face Nord à chaque tempête et cette neige qui engloutit tout indice… On pourrait retourner chaque épaule herbeuse cent fois sans rien trouver. L’altitude complique toute fouille sérieuse et fait passer la moindre trace humaine à la trappe du mythe.

Ne pas retrouver le corps alimente une légende noire : il est entré vivant dans le mystère Everest, il continue d’y errer dans nos souvenirs. Le sacrifice ultime pour approcher le mythe ? Sans doute. Et c’est justement cette absence physique qui le rend éternel parmi les disparus de l'Himalaya.

L’héritage d’une disparition : le mythe Marco Siffredi perdure

Marco Siffredi n’est plus un nom ; c’est devenu une question ouverte balancée à tous ceux qui rêvent encore debout devant un topo ou une pente raide. Sa trajectoire évoque un James Dean du snowboard extrême – vécu court, panache maximal. Dans les refuges et au pied des faces nord, son histoire circule comme celle des derniers vrais héros : tout donner pour une trace unique.

Le parallèle avec d’autres disparus mythiques (Mallory sur l’Everest ou Casarotto au Broad Peak) saute aux yeux : ces figures fascinent parce qu’elles ont choisi d’aller là où la plupart restent au parking à compter les calories et leur pouls. C’est pas en restant au parking qu’on verra les chamois ou qu’on deviendra légendaire !

Mon avis : Sa disparition a changé notre rapport au risque en montagne. Elle pose la question – dérangeante – de ce que vaut une existence quand elle se joue sur un fil aussi ténu que celui du Hornbein ou du Whymper par grand vent. Ceux qui restent cherchent moins à imiter qu’à comprendre : jusqu’où oser engager sa vie pour signer une ligne ? Pour moi, Siffredi a hissé le snowboard extrême du sport au domaine du rite initiatique.

Ce que disent les témoins et les médias sur ses dernières heures

Anecdotes et récits s’accumulent mais rien ne vient combler ce vide glacial laissé par son absence. Parmi les témoignages clés :
- Les Sherpas présents rapportent son état épuisé mais déterminé au sommet – aucun signe d’abandon.
- Dernière photo prise avant l’entrée dans le Hornbein (visible sur certains réseaux sociaux), visage fermé mais lucidité dans le regard.
- Montagnes Magazine : reportages détaillés sur les conditions météo et l’ambiance dramatique de ce 8 septembre 2002.
- Reportages TV (notamment Hazanavicius) évoquent une atmosphère lourde ; beaucoup insistent sur cette impression « d’ultime » chez Marco ce matin-là.
- Forums spécialisés & presse internationale relatent l’incrédulité devant sa disparition totale malgré quelques recherches sous le couloir.
- Le père Philippe Siffredi, régulièrement interviewé dans Le Dauphiné Libéré ou France Bleu : il maintient vivace la mémoire et préfère croire à un destin hors-norme plutôt qu’à une simple fatalité technique.

Fichez-moi ça dans votre to-do avant la prochaine chute de neige : relire ces témoignages fait mesurer à quel point certaines histoires sont condamnées à ne jamais livrer leur épilogue…

L'impact de Marco Siffredi sur l'alpinisme et le snowboard extrême

Fresque stylisée : Marco Siffredi, traces éphémères sur pente himalayenne, jeunes riders admiratifs en fond

Soyons clair : ce que Marco a lâché sur les pentes de l'Everest, c'est plus qu'un exploit personnel – c'est une onde de choc qui a traversé le monde du dénivelé. Avant lui, descendre à snowboard les 8000 était un délire réservé aux soirées trop longues ; après lui, c'est devenu un horizon – risqué certes, mais accessible à ceux qui acceptent d’y laisser des plumes.

Sa trace unique sur la Face Nord a inspiré toute une génération d’« allumés du split » à repousser leurs propres limites. Y’a eu un effet domino : multiplication des tentatives sur des faces autrefois jugées absurdes (voire suicidaires), explosion des vidéos amateures et pros cherchant LE run qui fera basculer le curseur entre vie ordinaire et légende. Mais attention : sa disparition brutale dans le Hornbein n’a pas seulement nourri le mythe – elle sert aussi d’avertissement. Beaucoup ont revu leur rapport au risque, certains guides refusant désormais d’accompagner des projets « solo » trop engagés.

Comparé à Tom Hornbein (qui a ouvert le couloir mythique...) ou même Messner côté engagement pur, Siffredi reste cet outsider flamboyant : il n’avait ni la science froide du pionnier ni la longévité des grands anciens mais il s’est offert une postérité immédiate par son audace. Son approche ? Refuser la demi-mesure. Il a prouvé qu’une trace belle et brève peut marquer plus fort que mille exploits tièdes.

Siffredi a injecté une dose d’innovation et de courage rare dans le snowboard extrême : là où beaucoup voient une pente impossible, il a vu un terrain d’invention totale.

Éphémère oui, mais indélébile pour ceux qui cherchent encore leur propre voie hors des sentiers battus.

La légende de Marco Siffredi, au-delà du mythe et de la disparition

Revenons à l’essentiel… ou plutôt à nos bouquetins. On peut retourner la question dans tous les sens : Marco Siffredi n’est pas juste un nom sur une stèle ou une photo sépia parmi d’autres disparus de l’Himalaya — il incarne ce que la montagne a de plus abrasif et de plus fascinant. Sa vie foudroyante, son obsession pour LA trace unique, et sa disparition sans réponse font de lui une légende qu’aucune avalanche médiatique ne pourra ensevelir.

L’obsession d’un exploit peut te propulser dans la transcendance, mais aussi t’effacer ; la beauté d’une trace unique, même éphémère, vaut parfois mille existences tièdes – et l’Everest reste le juge intransigeant qui réclame toujours un sacrifice pour ouvrir les portes du mythe.

Points clés :
- Un prodige chamoniard qui a redéfini le snowboard extrême.
- Premier et unique à avoir descendu intégralement l’Everest à snowboard par le couloir Norton.
- Une quête ininterrompue du danger pur jusqu’à l’ultime face : le Hornbein.
- Une disparition totale qui nourrit la fascination, loin des projecteurs faciles.
- Un héritage indélébile : inspirer l’audace et rappeler la valeur (et le prix) d’une trace unique.

Prenez le temps de contempler ces histoires. Elles rappellent que le panache ne meurt jamais tant qu’on ose sortir du parking.

Marco Siffredi : vie, exploits et mystère de sa disparition sur l’Everest

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