En 2023, le "1300m" est devenu un repoussoir, et tant mieux : ce joyau caché est bien plus qu’un refuge pour ceux qui cherchent une autre idée de la montagne. La preuve en 2000 mots.
Je me souviens très précisément de la première fois que j’ai mis les pieds à La Féclaz. C’était en janvier 2020.
J’étais venu pour un week-end prolongé en solo. Je devais écrire un article sur le ski de rando pour débutant.
J’avais vaguement entendu parler du coin comme d’un eldorado pour raquetteurs et fondeurs. Mais c’était à peu près tout.
Et puis, je suis tombé sous le charme. L’ambiance qui y régnait (et y règne toujours) m’a happé. Un mélange de simplicité, d’authenticité, de chaleur et de calme rare.
Si bien que quelques mois plus tard, j’y emménageais pour de bon. Et que 5 ans plus tard, j’y vis toujours.
Alors oui, soyons clairs : La Féclaz n’a pas les mensurations démesurées des mastodontes alpins. Mais elle a quelque chose que les autres n’ont plus : une âme.
Et surtout : elle a largement de quoi combler quiconque cherche un autre rapport à la montagne.
Pour en avoir discuté avec beaucoup, je me rends compte qu’une majorité écrasante de gens qui l’ont visitée ont adoré leur séjour.
Mais je me rends aussi compte qu’un nombre tout aussi important ne savent juste pas ce qu’elle a à offrir — ou même où elle se trouve.
Alors, je me suis lancé un défi : faire découvrir cette pépite à un maximum d’entre vous.
Comment ? En rédigeant cet énorme guide ultime sur le sujet.
Tout ce qu’il y a à savoir sur La Féclaz et son domaine du Savoie Grand Revard :
- Du pratique (comment venir ?)
- Au factuel (ce qu’elle offre vraiment)
- Au personnel (pour qui ? Pour quoi ?)
- En passant par des conseils pour votre séjour.
Avec un rappel sur 1) l’altitude réelle du domaine, et 2) pourquoi ce n’est pas un problème.
Bref, fichez-moi ça dans votre to-do avant la prochaine chute de neige.
La Féclaz est une station de ski située dans le massif des Bauges en Savoie. Elle fait partie du domaine skiable Savoie Grand Revard avec les stations de Saint-François-de-Sales et du Revard. Le domaine est accessible depuis Chambéry et Aix-les-Bains en moins de 30 minutes et culmine à 1550 mètres d'altitude au sommet des pistes. Le domaine alpin propose 50 km de pistes tandis que le domaine nordique (le plus vaste de France) en propose 140 km. La station est également réputée pour ses activités hors-ski (ski de randonnée, raquettes, chiens de traîneaux, etc.).
La Féclaz : L'altitude, premier critère ? On en parle, ou pas !
C’est pas en restant au parking qu’on verra les chamois. Bon, soyons clair, la fameuse "Altitude La Féclaz" qu’on sort à toutes les sauces… vous croyez vraiment que c’est ça qui fait vibrer un amoureux du plateau forestier ? Allez hop, on range l’ego dans le sac à dos et on regarde ce que ça vaut sur le terrain.
« On dit que l'altitude fait la station, mais bon, soyons clairs, c'est pas toujours le cas, hein ! »
Zoom sur l'altitude officielle de La Féclaz : 1350m, c'est bien, mais c'est surtout le point de départ.
Soyez attentifs : sur le papier, l’altitude de La Féclaz, c’est 1350 m, pile poil. C’est là que débute le village et la station. Mais ce chiffre tout rond, c’est juste la porte d’entrée. Faut arrêter de croire que c’est le Graal – sinon autant donner des médailles aux parkings !
Les chiffres clés : 1326m à 1550m d'altitude, la vraie fourchette du domaine.
La réalité du terrain ? Le domaine skiable tourne entre 1326 m (dans le creux des épicéas) et 1550 m (sur l’épaule herbeuse exposée plein nord). Alors oui, c’est pas Val-Thorens et son air raréfié, mais faut-il vraiment snober ça ?
En comparaison, certaines stations friment avec 2000 m et plus, mais elles n’offrent pas toutes des panoramas sur le Lac du Bourget ou des descentes dans des clairières de sapins. Vous préférez vraiment la cohue à l’oxygène saturée ? Je pose ça là…
Et le sommet des pistes ? On monte jusqu'à 1550m, juste ce qu'il faut pour le panorama et le ski.
Parlons franchement : 1550 m au sommet, c’est suffisant pour une matinée où la lumière accroche les alpages et où la portance de la neige reste top jusqu’à midi. Les jours de chance, panorama de fou sur le massif des Bauges d’un côté, le lac du Bourget de l’autre. Pas besoin d’oxygène liquide pour savourer ça – votre cardio vous remerciera.
L'altitude, c'est bien, mais c'est quoi le contexte ? Le Massif des Bauges, ça vous parle ?
Rappel pour ceux qui confondent montagne et hypermarché d’altitude : La Féclaz n’est pas posée au hasard. Elle niche dans le Massif des Bauges, une enclave sauvage où l’altitude varie entre les plateaux boisés (on y croise plus de chevreuils que de perches à selfie) et les alpages tranquilles. Ici, pas de gratte-ciel bétonné ni d’autoroute à skieurs – juste des villages à taille humaine et une mosaïque de forêts bien réelles.
Un jour de brouillard (je me suis déjà fait piéger en mars), j’ai suivi une trace sur l’épaule herbeuse vers le Revard. Au détour d’un plateau forestier gelé, boum : cinq chamois sortent du bois. Vous ne vivez pas ça à 2300 m sur une piste trafiquée ! Fichez-moi ça dans votre to-do avant la prochaine chute de neige.
Pour approfondir l’aventure hors-piste (le vrai hors-piste…), voyez randonnées dans le Massif des Bauges.
La Féclaz, pas juste un point sur la carte : ce qu'elle offre vraiment (malgré son altitude)
Bon, soyons clair : La Féclaz, pour certains, c’est un « petit machin alpin paumé » sur la carte. Mais faut arrêter deux minutes : qui a dit que taille rime toujours avec plaisir ou authenticité ? Bref, revenons à nos moutons… ou plutôt à nos bouquetins.
Le domaine skiable alpin : 25 km de plaisir, pas de quoi effrayer les chevronnés, mais parfait pour débuter et se faire plaisir
On va pas se raconter d’histoires : 25 km de pistes alpines, c’est pas l’Everest du chrono. Mais c’est justement là le sel de l’affaire ! À La Féclaz, on skie sans pression – pas d’arrogance à la queue du télésiège, pas besoin de jouer au freerider hors-piste pour exister. Ici, l’ambiance est cool, les pentes progressives, le terrain idéal pour apprendre à tailler sa première courbe ou partager ses premiers virages en famille sans se faire siffler par un local pressé.
Les familles adorent parce que les enfants ont la place de progresser sans stress, et que la station respire la convivialité. Les journées sont douces, pas de brassage en poudre qui vous explose les cuisses au bout de deux descentes. On est loin du marathon vertical – ici on prend le temps. Résultat : on sort de là avec la banane, pas en morceaux.
Résumé clé :
- Idéal pour débutants et familles
- Ambiance détendue (personne ne checke vos chaussures au télésiège)
- Moins fatiguant que les grosses usines à ski
Le vrai trésor de La Féclaz : le domaine nordique ! Plus de 150 km pour faire crisser les skis de fond (et pour le coup, l'altitude, elle joue !)
Si on vient à La Féclaz pour une chose, c’est clairement le domaine nordique. On parle d’un des plus grands réseaux de ski de fond d’Europe : plus de 150 km de pistes soigneusement damées qui serpentent entre forêts et clairières. Et là, croyez-moi, l’altitude (1350-1550 m) est pile ce qu’il faut pour garantir une portance optimale et une neige qui garde son accroche jusqu’à l’après-midi.
C’est simple : ici, le regel nocturne fait le job, même quand ça dégèle un peu plus bas. Résultat : des matins où la glisse est parfaite (et je vous parle pas des jours où le givre habille chaque épicéa – ambiance féerique garantie). Anecdote perso : un matin glacial de janvier, j’ai eu droit à trois heures de skating avec vue sur le Mont Blanc… et à la pause casse-croûte au sommet du Soulaillon avec des locaux en mode « partage de reblochon » – ambiance rare dans les grosses stations !
La Féclaz et le ski de randonnée : quand l'altitude ne fait pas tout
Faut arrêter de croire que pour s’aventurer en montagne il faut viser systématiquement les 2000+. Depuis La Féclaz, on part direct sur des itinéraires classiques du Massif des Bauges – Orionde, Sire, Belvédère –, accessibles sans bousiller ses genoux et sans risquer l’hypoxie. Les dénivelés sont « raisonnables », mais la récompense visuelle reste maximale : forêts givrées, épaule herbeuse déserte…
Franchement : qui a décrété qu’il fallait souffrir pour mériter son panorama ? Allez hop, on range l’ego dans le sac à dos et on part à l'aventure !
Les autres activités : pourquoi on vient à La Féclaz, même sans être un pro du ski alpin
Non, La Féclaz n’est pas réservée aux fondus du fartage ou aux accros du carving.
Voici quelques pépites à tester (et franchement agréables grâce à cette altitude tempérée) :
- Randonnées raquettes entre clairières et plateau forestier
- Luge sur piste dédiée (avec ambiance bon enfant garantie)
- Balades en chiens de traîneau sur les alpages gelés
- Fat bike sur neige – assez rare pour être signalé !
- VTT descente dès que la neige lâche prise au printemps
- Astronomie & sentier des étoiles (le soir où tout redevient calme)
- Bien-être & relaxation après effort (oui oui… le sauna avec vue sur sapinière existe)
L'esprit 'Slow Tourisme' à La Féclaz : quand la hauteur se mesure en quiétude
Ici pas question d’usine à ski ni d’ambiance « fast-track ». On parle Slow Tourisme, assumé jusqu’au bout des spatules. Ça veut dire quoi concrètement ? Prendre son temps pour savourer un lever de soleil sur les Bauges, discuter avec un fromager local au hasard d’un sentier ou simplement contempler la brume qui monte du lac.
Pas besoin d’altitudes vertigineuses ni de files interminables pour vivre la montagne intensément. À La Féclaz, on gagne en authenticité ce qu’on perd en dénivelé extrême – et franchement : c’est pas en restant au parking qu’on verra les chamois !!
Mon avis de Basile : La Féclaz, un coup de cœur discret pour les vrais amateurs
Bon, soyons clair : si vous cherchez la grosse station pleine de bruit, de remous, et de bars branchés, passez votre chemin – et tant mieux ! Parce que La Féclaz, c’est exactement le contraire. C’est mon havre pour débrancher le cerveau et rebrancher les sens : authenticité, calme et — cerise sur la pente douce — un panorama qui vous colle une baffe dès que la brume se lève sur le Lac du Bourget.
Pourquoi je suis accro à La Féclaz – Et pourquoi ça ne changera pas
Je vais être direct : ce coin, c’est mon refuge anti-foule. L’altitude raisonnable (dans les 1350-1550 m) joue un rôle de filtre naturel : moins de monde, plus d’atmosphère. On entend les skis crisser, pas les enceintes du bar d’après-ski !
Le vrai kif ? Ce matin où j’ai vu la lumière traverser la brume, sur le plateau forestier… Un silence, à peine troublé par la chute lente de quelques flocons. Là, tu respires autre chose qu’un air saturé de kérozène : l’idée même d’être seul au monde sans avoir escaladé l’Himalaya. Fichez-moi ça dans votre to-do, c’est rare et précieux.
Oui, ce n’est pas Val Thorens… et c’est tant mieux !
Bon, on va tuer le tabou tout de suite : La Féclaz n’a ni méga-domaine alpin, ni boîtes de nuit en rafale. Les accros du chrono XXL ou des virées nocturnes s’ennuieront vite — mais pour ceux qui savent savourer une montagne tranquille, c’est jackpot !
« On ne vient pas à La Féclaz chercher le vertige des glaciers éternels, mais la douceur des sommets accessibles et le souffle de la vraie montagne. »
C’est cette altitude modeste qui fiche la paix à tout le monde : ambiance détendue, pas de chasse à la performance ou au selfie sur fond de file d’attente. C’est le slow tourisme pur jus.
Pour qui La Féclaz est-elle taillée ?
- Familles : ⭐⭐⭐⭐⭐ (sécurité partout, pistes accessibles, activités variées)
- Skieurs nordiques : ⭐⭐⭐⭐⭐ (paradis du fond, y a débat ? Non.)
- Randonneurs : ⭐⭐⭐⭐ (accès immédiat aux plateaux sauvages)
- Skieurs alpins débutants/intermédiaires : ⭐⭐⭐⭐ (terrain idéal pour progresser sereinement)
- Accros au hors-piste ou clubbers : ⭐⭐ (allez voir ailleurs…)
Pour les familles, franchement : terrain de jeu parfait sans stress. Pour les fondus du ski de fond : le paradis, point barre ! Rando tranquille ? Y a toujours un sentier qui part vers la clairière ou l’alpage voisin — bonus pour ceux qui n’aiment pas la foule.
Mes conseils pour un séjour réussi à La Féclaz (et comment ne pas faire n’importe quoi)
- Où dormir ? Optez pour un gîte chaleureux ou louez un chalet (ambiance bois garantie). Les petits hôtels savent recevoir sans chichis.
- Où manger ? Raclettes avec produits locaux imposées : ne ratez pas la ferme des Charbonnières ou une table savoyarde du village (et oubliez la pizza industrielle du pseudo-snack).
- Quand venir ? Hors vacances scolaires ou en semaine : là on touche à la quintessence du calme.
- À éviter absolument : venir « pour faire comme à Val Thorens ». Ici on ralentit, on observe (et on laisse sa montre au fond du sac à dos).
- À tester absolument : la balade nocturne sur le plateau gelé — étoiles filantes incluses si vous êtes chanceux.
Checklist pour ne rien louper à La Féclaz :
- Tester au moins une piste nordique au lever du jour (ambiance Canada garantie)
- Réserver une nuit en chalet ou gîte montagnard
- Goûter aux fromages locaux (tome des Bauges ou rien)
- Prendre le temps d’un bain nordique ou sauna après effort
- Explorer hors week-end massif pour savourer le « vrai » calme
Bref : La Féclaz n’a rien à prouver aux mastodontes alpins — mais elle a tout à offrir aux vrais chercheurs de montagne authentique. Et ça, bon sang, ça vaut tous les sommets du monde.
